PIVOT
Revalorisation du bâti ancien et extension de l'habitation d'une ancienne ferme
Bacilly (50)
DE L’EXPLOITATION A LA VILLEGIATURE
L’ancienne ferme de la Croix Saint-Gratien vit un moment charnière.
L’activité agricole a justifié une division de la parcelle en trois bandes : la cour minérale et la maison / l’étable et le potager / le verger et le pâturage.
Cette distinction est exprimée par la qualité du bâti, les sols, les haies, les types de plantations.
L’exploitation ayant cessé, la division entre espaces servi et servant, propre et sale, de représentation et de dissimulation, n’a plus lieu d’être. La fin des usages agricoles ne justifie plus la distance entre des bâtiments dispersés et, parfois, à l’écart des usages quotidiens.
Le projet tente de les relier. Deux axes reconfigurent les parcours et les vues pour unifier l’ensemble :
– l’entrée, perpendiculaire au fond de parcelle,
– les parcours quotidiens, le long du fond de parcelle.
L’extension proposée se trouve à leur croisement, en position de pivot.
UN PROGRAMME, TROIS METHODES
Le projet active trois leviers pour revaloriser le bâti et l’adapter aux usages contemporains :
– la construction d’une extension contre le pignon Est de la maison. Cettearchitecture analogue aux trois bâtiments annexes se positionne dans une situation de pivot, à la croisée de nouveaux axes d’entrée et de distribution.
– l’amélioration du confort d’ambiance de la maison, et la réogranisation des circulations horizontales et verticales afin de créer une chambre et d’ouvrir la possibilité d’aménager le volume de combles.
– la restauration de la petite maison, de l’annexe et de la grange, dans une simple démarche de préservation du bâti. Le soutien de la Fondation du Patrimoine est sollicité pour ce volet.
De nouveaux parcours extérieurs et les aménagements paysagers nécessaires à l’unification du jardin lient l’ensemble.
LA MAISON ET SON EXTENSION
Le chemin d’accès mène à la nouvelle entrée de la maison, traitée comme un interstice tout en transparence entre la maison ancienne et son extension contemporaine. L’ouverture vers le paysage et la matérialité forte du pignon en moellon rappellent le caractère initial du lieu. L’atmosphère est accueillante. Un feu de bois et un placard où remiser ses affaires donnent une ambiance chaleureuse.
A droite, l’extension se présente comme « une belle pièce » à vivre, largement ouverte sur le jardin grâce à des baies vitrées à l’est et au sud, dans un volume très généreux. Elle recherche l’aisance, l’ouverture et la chaleur en complément des qualités du bâti ancien.
Une cuisine est adossée au fond de parcelle. Un îlot central permet de préparer les repas face au paysage et en lien direct avec la vie de la maison.
Une table assez grande pour accueillir au moins huit convives est dressée au centre de la pièce.
Un coin détente, avec deux fauteuils, est installé au sud.
A gauche de l’entrée, des ouvertures dans le pignon puis dans le mur de refend créent un nouvel axe de distribution, parallèle au fond de parcelle.
La pièce principale, libérée du placard d’entrée et de la table de la salle à manger, peut retrouver un simple usage de salon. L’espace qui longe la façade est libéré. Des fauteuils ou des canapés peuvent donc être installés au plus près des fenêtres.
L’escalier actuel est remplacé par un escalier hélicoïdal afin de dégager le nouvel axe de circulation et de créer un palier qui permet de débloquer l’accès aux combles non aménagés du premier étage.
Une ouverture dans le mur de refend permet de créer une circulation assez large pour y installer une armoire ou se transformer en salle de jeu. Elle dessert la nouvelle chambre, établie dans l’ancienne cuisine. Les actuels WC, salle-de-bain et chambre restent inchangés.
LA REVALORISATION DU PETIT PATRIMOINE RURAL
L’étable, la soue à cochon et la petite maison feront l’objet d’interventions ponctuelles dans l’esprit de l’existant, dans un but de sauvegarde du petit patrimoine rural. Dans ce cadre, le soutien de la Fondation du Patrimoine est sollicité.
La revalorisation passe en premier lieu par la soustraction des adjonctions de moindre qualité ou des éléments dégradés, tels que les murs en parpaings et les tôles de bardage. Les pieds de façades seront dégagés dans la mesure du possible afin d’améliorer la pérennité des murs.
Les interventions sont aussi localisées que possible afin de préserver l’esprit du lieu. A chaque fois, un détail valorise ici le poinçon et le charpentier, là le linteau et la maçon.
Le détournement des ressources issues du site limitera les déchets et le prélèvement de ressources. Ainsi, les chevrons constitueront un bardage, les pannes formeront des bordures, les plus grandes pierres seront des pas japonais ou des bancs, tandis que les tuiles concassées se transformeront en couches drainantes.
Un frêne qui doit être abattu pour sauver la petite maison sera utilisé comme un poteau totémique à la croisée des deux axes principaux.
UNIFIER PAR LE PAYSAGE
Les stationnements se trouvent aujourd’hui face aux fenêtres de la maison, ce qui dégrade les vues.
Cette nouvelle implantation permettra la mutation de cette cour minérale humide en un jardin. La haie de thuyas qui sépare la cour du jardin sera abattuue pour dégager un jardin bucolique et ouvert, à l’image d’une prairie.
LA GESTION SUR SITE DES EAUX PLUVIALES
L’implantation de la maison sur la partie la plus basse du terrain est aujourd’hui source de désagréments et de contraintes. Pendant les périodes humides, l’eau ruisselle et stagne aux pieds de la maison. Cela génère une sensation de froid, empêche l’usage de la terrasse et complique l’entretien au quotidien.
L’évacuation des eaux pluviales ne semble pas possible sans pompe de relevage.
Le projet prévoit la création de noues d’infiltration et de rétention des eaux pluviales. Les descentes d’eaux pluviales seront raccordées sur des drains d’infiltration qui déverseront l’eau dans les noues. Des pentes douces descendront jusqu’à une profondeur maximale de 50cm.
Ces noues seront traitées comme des jardins humides agrémentés de plantes aquatiques, ce qui requalifiera la vue en premier plan depuis le rez-de-chaussée. La présence d’eau en fond de noues favorisera également la biodiversité.
La terre issue de ces terrassements sera remise en place sur site sous forme de talus entre l’actuel jardin et le verger. Il contribuera à la constitution d’une nouvelle haie bocagère, plus densément plantée, hospitalière pour la biodiversité.
UNIFIER PAR LE PAYSAGE
Les stationnements se trouvent aujourd’hui face aux fenêtres de la maison, ce qui dégrade les vues.
Cette nouvelle implantation permettra la mutation de cette cour minérale humide en un jardin. La haie de thuyas qui sépare la cour du jardin sera abattuue pour dégager un jardin bucolique et ouvert, à l’image d’une prairie.
LA GESTION SUR SITE DES EAUX PLUVIALES
L’implantation de la maison sur la partie la plus basse du terrain est aujourd’hui source de désagréments et de contraintes. Pendant les périodes humides, l’eau ruisselle et stagne aux pieds de la maison. Cela génère une sensation de froid, empêche l’usage de la terrasse et complique l’entretien au quotidien.
L’évacuation des eaux pluviales ne semble pas possible sans pompe de relevage.
Le projet prévoit la création de noues d’infiltration et de rétention des eaux pluviales. Les descentes d’eaux pluviales seront raccordées sur des drains d’infiltration qui déverseront l’eau dans les noues. Des pentes douces descendront jusqu’à une profondeur maximale de 50cm.
Ces noues seront traitées comme des jardins humides agrémentés de plantes aquatiques, ce qui requalifiera la vue en premier plan depuis le rez-de-chaussée. La présence d’eau en fond de noues favorisera également la biodiversité.
La terre issue de ces terrassements sera remise en place sur site sous forme de talus entre l’actuel jardin et le verger. Il contribuera à la constitution d’une nouvelle haie bocagère, plus densément plantée, hospitalière pour la biodiversité.